L’apprentissage, François Hollande et le plan d’urgence pour l’emploi

François hollande lors de son discours du 18 janvier - Apprentissage et plan d’urgence pour l’emploi
Le 18 janvier François Hollande a présenté son plan d’urgence pour l’emploi, pour lequel une somme de plus de deux milliards va être dépensée. Dans son discours, le chef de l’État a notamment déclaré que l’emploi « est la seule question qui vaille au-delà de la sécurité des Français ».

Pour enfin parvenir à enrayer la progression du chômage, et pour lutter en particulier contre le chômage des jeunes, l’apprentissage se retrouve une fois de plus sur le devant de la scène.

Malgré un objectif de 500.000 apprentis en 2017 qui s’éloigne, le Président de la République l’a répété, l’apprentissage est « une filière de réussite et d’excellence ». Pour favoriser son développement plusieurs annonces ont été faites.

Faciliter l’accès à l’apprentissage à tout moment de l’année

Pour y parvenir le Ministère du travail va rendre les titres professionnels qu’il délivre accessibles par la voie de l’apprentissage.

Jusqu’à maintenant seul un contrat de professionnalisation, une prescription de Pôle emploi, ou la validation des acquis de l’expérience, permettaient d’y accéder.

Avantages de cette mesure :

  • Les formations concernées sont plutôt courtes et centrées sur l’aspect professionnel.
  • Les jeunes en difficulté seront les premiers concernés. Ils leur sera plus facile en cours d’année, s’ils se retrouvent en situation de décrochage scolaire, ou sans entreprise suite à la rupture d’un premier contrat, de se réorienter.

François Hollande déclaré à ce sujet « Ce que nous voulons, c’est que les jeunes puissent entrer en permanence dans ce dispositif d’apprentissage », « et que les employeurs puissent multiplier les accueils pour ces jeunes, en portant ce message que l’apprentissage est une filière de réussite et une filière d’excellence ».

Reproches qu’on peut faire à cette mesure :

  • Faciliter l’accès à l’apprentissage ne résout pas le problème des ruptures de contrats, en particulier dans les diplômes de niveau V (CAP, BEP).
  • On peut s’interroger sur les capacités d’accueil des organismes de formation.
  • Et, concernant l’aspect pratique, sur la possibilité de signer un contrat d’apprentissage à n’importe quel moment de l’année, puisque cette signature ne peut avoir lieu que dans les trois mois qui précédent ou suivent la rentrée en formation dans le CFA.

Étendre les compétences des régions

Selon le chef de l’État le gouvernement est « prêt à modifier la loi si nécessaire » pour « étendre les compétences des régions » sur la formation et l’apprentissage.

Il a ajouté « Je sais que les présidents des régions souhaitent faire des propositions, voire expérimenter de nouveaux dispositifs (…) Le gouvernement est prêt à faciliter toutes les expérimentations possibles, et même à modifier la loi si c’est nécessaire pour étendre les compétences de ces grandes collectivités ».

Les régions disposent en effet de larges compétences en matière de formation et d’apprentissage. Le Président a en particulier parler du transport et de l’hébergement des apprentis concernant lesquels le gouvernement est prêt à accompagner les initiatives des régions.

Élaborations de nouvelles formations et recrutements d’enseignants

D’ici à 2017 1.000 enseignants vont être recrutés au sein de l’éducation nationale pour être affectés à environ 500 nouvelles formations en alternance.

« Des jumelages entre lycées professionnels et CFA seront prévus pour faciliter l’insertion des jeunes, décloisonner les parcours et permettre autant qu’il est possible les réorientations », a précisé le chef de l’État.

Améliorer l’orientation

Le gouvernement a l’intention de faciliter l’orientation des jeunes en leur donnant accès à des informations plus pratiques concernant les débouchés des formations.

Il compte ainsi rendre publics les résultats des apprentis aux examens, qu’ils soient en lycée professionnel ou en CFA.

Augmentation du nombre de contrats de professionnalisation de 8.000 à 50.000

Comme l’alternance ce n’est pas que l’apprentissage, François Hollande a aussi annoncé une augmentation conséquente du nombre des contrats de professionnalisation, qui devraient passer à 50.000 bénéficiaires.

Cette mesure viserait en priorité les chômeurs les moins qualifiés, et les secteurs d’avenir (numérique, environnement…) où se trouvent des emplois  non pourvus.

Sources :
– http://www.huffingtonpost.fr/nicolas-truelle/developper-lapprentissage-des-jeunes_b_9075720.html
– http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021617934809-apprentissage-une-nouvelle-formule-pour-les-decrocheurs-1192277.php
– http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/francois-hollande-veut-booster-l-apprentissage-toute-l-annee.html
– http://www.challenges.fr/marche-de-l-emploi/20160118.CHA4016/apprentissage-formation-aides-hollande-devoile-son-plan-d-urgence-pour-l-emploi.html

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Morgan Marietti

Morgan Marietti

Formateur consultant, il a été également le fondateur et le président de l’Association Nationale des Apprentis de France entre 2010 et 2014. L’apprentissage est son sujet de prédilection, et pour cause : il totalise 5 années d’alternance lors de son cursus scolaire dans la qualité, le marketing et le communication.